Histoire

L’histoire de Cozes est passionnante. Une succession de rebondissements sur fond de guerre de religion et de partage de terres. Prenons cette histoire dans un ordre chronologique, ça sera plus simple ! 

Des découvertes datant de la préhistoire 

La présence d’un groupe d’hommes appelés civilisation Peu-Richard a été constatée à partir du IIIème siècle. Ces derniers réalisaient des céramiques à cannelures horizontales et ocellées. Pour information, le terme ocellé est un adjectif issu du nom commun ocelle, qui est la tâche arrondie en forme d’œil présente sur le pelage ou les plumes de certains animaux comme le paon par exemple. Autre caractéristique de cette civilisation : les doubles tranchées qui délimitaient leur territoire. 

Le début des conflits 

Les premières habitations sont construites à l’époque gallo-romaine. Le nom de certaines rues, se terminant en –ac provient de cette période. En gaulois, le suffixe –acum est souvent associé au nom du propriétaire des terres. En découlent notre bien-connue route de Javrezac et le lieu-dit Roumignac. 

Au Moyen-Âge, Cozes est une étape incontournable pour se rendre en pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle. Arrivent les années 1600. La ville est à majorité protestante. Elle se révolte contre la gabelle, un impôt bien souvent abusif, prélevé sous forme de sel, denrée indispensable pour conserver les aliments. Ce soulèvement entraîne une sanction étatique originale, mais ô combien symbolique : le décrochement des cloches de l’Église (pour plus d’informations concernant ce monument, rendez-vous sur la page Patrimoine). 

Relativement épargnée par les guerres de religion, la ville va connaître de nombreux coups durs comme l’édit de Fontainebleau. Ce dernier révoque l’édit de Nantes, qui permettait aux protestants des bénéficier de droits civiques, politiques et religieux. Ce décret de tolérance fut remis en question en 1685 par Louis XIV. Des notables sont alors arrêtés puis emprisonnés. Le Pasteur Forestier et le Ministre Jacques Fontaine en sont les meilleurs exemples. 

Des modifications territoriales apparaissent en 1790. Cozes devient alors le chef-lieu de canton du district de Saintes. 

Le XIXème siècle et son envie de renouveau 

À l’instar de toute la France, ce charmant petit bourg se pare de tous les commerces nécessaires et même d’une gare SNCF entre 1873 et 1875. Les voyageurs peuvent ainsi facilement aller et venir de Pons à Royan. Cela facilite aussi l’approvisionnement en marchandises. Le cimetière communal jusqu’à présent situé autour de l’église est déplacé. Des arbres y sont plantés : l’endroit est devenu une place publique. Le jardin Pillet est racheté par la mairie. Son design a été repensé à la suite d’une tempête survenue durant l’hiver 1879. 

 La modernisation de Cozes 

La ville a été raccordée à l’électricité et à l’éclairage public en 1909. Les tourments ne sont cependant pas terminés. Cozes restera occupée par la 44ème division de la Wehrmart allemande pendant cinq ans, soit de 1940 à 1945. La Poste est détruite. Elle sera reconstruite, fonctionnelle à partir de 1950. Les bains-douches font leur apparition en 1952. Trente ans plus tard, ils deviennent un syndicat d’initiative, puis sont rachetés et transformés en appartements en 2007. 

Forte de sa richesse historique et de son économie croissante, Cozes est aujourd’hui devenue une ville-charnière dans l’espace urbain de Royan. Son Super U est très apprécié des communes limitrophes. Quelques producteurs font perdurer la tradition, pour le plus grand bonheur des visiteurs. Découvrez de quoi il s’agit en lisant notre page Présentation.